Pourquoi le coquelicot et le bleuet sont-ils des symboles de la Grande Guerre?

Le bleuet et le coquelicot  sont devenues les fleurs, emblèmes de la solidarité, symboles de la guerre de 1914-1918 .

Le bleuet

En France, le bleuet, présent sur les champs de bataille et dont la couleur rappelle les uniformes des Poilus, est lui aussi devenu fleur-symbole du sacrifice des soldats lors du premier conflit mondial. 

Les poilus français avaient eux-mêmes choisi cette fleur comme symbole de leur guerre. En 1915,  les soldats vétérans de la mobilisation, vêtus de l’ uniforme bleu et rouge, ont donné le surnom de « bleuets » aux jeunes recrues, les soldats de la classe 15 (nés en 1895) fraichement arrivés sur le champ de bataille du Chemin des Dames  vêtus du nouvel uniforme bleu horizon de l’armée française.

La tradition du Bleuet de Flance est certes moins présente aujourd'hui, mais il est toujours vendu lors des commémorations des deux Guerres "par des bénévoles de L’Œuvre Nationale du Bleuet de France, une association d’utilité publique sous la tutelle de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre". L'objectif : récolter de l'argent afin de financer des associations qui viennent en aide aux anciens combattants et leur famille.

Le coquelicot

Pendant la Grande Guerre, un phénomène étrange fut observé, le même d’ailleurs que celui observé cent ans plus tôt durant les guerres napoléoniennes. Sur les terres dévastées par les tirs d’obus, le long des tranchées et près des champs de bataille, fleurissait une fleur rouge sang, le coquelicot.

Lors de la 1ere guerre mondiale, c’est le lieutenant colonel John McCrae, un médecin militaire canadien, qui établit lui aussi ce rapport entre le coquelicot et les champs de batailles. Alors qu’au printemps 1915,  son jeune ami Alexis Helmer avait été tué par un obus allemand à Ypres, et enseveli dans une tombe sommaire, marquée d’une simple croix de bois, John McCrae avait été frappé par le fait que des coquelicots poussaient spontanément entre les rangées de sépultures. Ce phénomène lui inspira son célèbre poème « In Flanders Fields » (« Au Champ d’Honneur »). Ecrit au début du mois de mai 1915, ce poème fut publié dans le London Punch le 8 décembre 1915.

Dans les pays du Commonwealth (Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande…), le coquelicot est associé à la mémoire de ceux qui sont morts à la guerre. 

Le myosotis blanc

A noter qu' en Allemagne c'est le myosotis blanc. Leurs fleurs séchées accompagnant les lettres des soldats disent "Vergiss mein nicht"  puisque son nom populaire en Allemagne est aussi Ne m'oublie pas.

Galerie Photos